“Gauche ultra caviar”, candidat de ”bobos”… Ces derniers jours, la droite a multiplié les attaques contre Dominique Strauss-Kahn. Pourquoi d’un coup une telle offensive ?
Le favori dans les enquêtes d’opinion
En premier lieu, l’homme a les sondages pour lui, malgré une légère baisse (lire Repères). Le calendrier des primaires fixé, la majorité redoute désormais franchement une candidature de DSK face à Nicolas Sarkozy. Or là aussi les sondages parlent : DSK peut être devant le Président. Ce qui a mis le feu aux poudres
Deuxièmement, c’est une petite phrase qui a poussé la majorité à lancer l’offensive. Mercredi, l’épouse du socialiste, Anne Sinclair, a déclaré qu’elle ne souhaitait pas que son époux fasse un second mandat au FMI. Lui ne pouvant s’exprimer, cela a été vu comme une annonce de candidature déguisée. Pluie de critiques…Dès lors, les attaques venues de la droite se sont abattues sur DSK.
Représentant de la “gauche ultra-caviar” selon Pierre Lellouche, candidat de “bobos” pour Christian Jacob… ce dernier a même estimé qu’il ne correspondait pas à “l’image de la France rurale, l’image de la France des terroirs et des territoires, celle qu’on aime bien”. … et arguments en préparation
La droite semble aussi préparer ses futurs arguments. “Puisqu’il a pris un engagement au FMI, qu’il le respecte”, estime François Baroin. Autre argument déjà prêt : “Il n’est plus en France depuis de nombreuses années. On ne peut pas construire comme ça, ex-nihilo, un projet pour la France sans avoir passé le temps nécessaire avec les Français” argue Jean-François Copé. L’Élysée aux commandes ?
Devant tant de petites phrases, la question se pose : est-ce une consigne de l’Élysée ? L’offensive n’a pas été concertée dit-on à l’UMP.
Et hier Christian Estrosi, un proche du Président, a joué la carte de l’apaisement: “J’appelle tout le monde, y compris dans ma famille politique, à être respectueux envers celui qui pourrait être notre concurrent à l’élection présidentielle”. Une opinion reprise à gauche.
Bloc défensif à gauche
Les responsables PS sont en effet unanimes : la droite a peur du “meilleur d’entre eux”. Quant à l’éloignement de DSK, le maire de Grenoble Michel Destot a répondu, lui, “qu’un tel parcours est, contrairement à certaines déclarations, un véritable gage de crédibilité et d’efficacité”.
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